« GEEK THEORY », Champs-Elysées, 2020

Être à la hauteur des particules élémentaires, l’un des romans les plus lucides de la fin du XXème siècle, tel est le défi que s’est lancé Frédéric Vincent avec Geek Theory qui raconte le quotidien étrange et répétitif d’un geek cynique qui pense la vie réelle comme un jeu en ligne. Grand amateur de filles à forte poitrine, fan inconditionnel de Star Wars, Léonard lit Nietzsche tout en sifflant une bière devant un bon Street Fighter. Sa vie est une succession de notifications facebook qui l’amènent à rencontrer des cosplayeuses sexy, des rôlistes ennuyeux, des gamers frustrés ou encore des kékés déguisés en chevalier jedi.

Le lecteur n’est jamais déçu, il se trouve bousculé et emporté par l’improbable odyssée désenchantée de ce nerd déjanté qui en jonglant avec toutes les possibilités offertes par les nouvelles technologies devient l’acteur d’une réalité virtuelle surfaite remplie d’avatars héroïques qui dissimulent habilement des individus dépressifs et peu courageux.

Le talent de l’auteur, son goût immodéré pour la fantasy nous plongent dans l’univers complexe et surréaliste de la génération Geek ; son regard sur l’ère numérique croise des effets fantaisistes, une analyse socio-psychanalytique et une tendre nostalgie.

Ce roman insolite s’inscrit parfaitement dans les pas de Michel Houellebecq, ce faiseur de best-sellers baroques et apocalyptiques. Geek Theory, c’est un kaméhaméha balancé à la face du monde.

« Le sentiment initiatique de la vie », PGDR, 2017

Chaque époque se rêve, se construit, se vit autour de récits emblématiques qui disent et redisent le besoin de réinventer sans cesse la vie quotidienne. Chaque époque possède ainsi son lot de héros et d’histoires imaginaires. L’ère du numérique dans laquelle l’homme est entré en ce début de troisième millénaire ne fait pas exception et témoigne même d’une effervescence créative sans précédent. Il n’est qu’à observer le nombre considérable d’œuvres qui émergent sur l’ensemble des médias existants : Le Seigneur des anneaux, Harry Potter, Twilight, Star Wars sont autant de fictions démontrant la pertinence actuelle du paradigme initiatique. Si sorciers, zombis, chevaliers jedi ou encore vampires déchus alimentent en permanence l’imaginaire collectif de notre temps, il nous revient néanmoins d’interroger le sens que l’on peut attribuer à toutes ces figures archétypales. Cet ouvrage se propose pour ainsi dire de décoder ce qui se cache derrière ce besoin actuel de vivre une quête initiatique.

http://www.pgderoux.fr/fr/Livres-Parus/Le-Sentiment-initiatique-de-la-vie/256.htm

« Le réenchantement initiatique monde », Detrad, 2014

Face au désenchantement de notre société occidentale impulsé par une bureaucratisation excessive des règles de vie, par une rationalisation abusive des rapports économiques et par une déspiritualisation profonde des relations humaines, il semble aujourd’hui crucial de renouer avec des valeurs authentiques et d’accompagner l’émergence possible d’une nouvelle ère où l’initiation, les mythes, les rites et les symboles pourraient enfin retrouver leur position sociale d’origine, celle qui se situe précisément au centre de la vie des hommes.
Il faut en finir avec l’hégémonie de la raison instrumentale, la folie du tout économique, l’obsession de la quantification et mettre un point final au modèle prométhéen afin de mieux soutenir les gestes individuels et collectifs qui se dessinent ici et là dans la vie quotidienne qu’il s’agisse de l’engouement manifeste pour le tatouage, la scarification ou le piercing, de l’intérêt porté aux pratiques extrêmes (saut à l’élastique, funambulisme, escalade), du plaisir retrouvé avec la nature (randonnée pédestre, course d’orientation) ou bien de la réactualisation des thèmes initiatiques à travers les succès d’Harry Potter, de Star Wars, d’Avatar ou encore du Seigneur des anneaux.
Tous ces gestes, aussi inconscients soient-ils, révèlent bel et bien la présence d’un nouvel imaginaire social qui fait vibrer en nous les symboles et les mythes fondateurs de l’humanité et qui sonne comme un réenchantement initiatique du monde.

http://www.detrad.com/contents/fr/d1318_editions_vincent.html

« Le voyage initiatique du corps », Detrad, 2009

Le monde occidental et moderne s’est toujours méfié de ce qui rapproche l’homme de son animalité, de sa « part du diable», de ses instincts. De ce fait, la modernité a toujours favorisé le progrès moral et rationnel au détriment d’une place légitime pour le corps. Sa logique l’a ainsi conduit à enfermer, à contrôler les corps individuels.
La suprématie de la raison semble pourtant s’estomper : le corps reprend ses droits au même titre que l’émotionnel ou l’imaginaire. Prométhée s’enlise pendant que Dionysos revitalise le monde. L’homme redécouvre son corps comme objet de consommation, de consolation ou encore de consumation. De plus, l’époque n’est pas avare en évènements rappelant le besoin de reliance corporelle.
Mais en réalité, que savons-nous concrètement du corps ? Quel rôle joue-t-il dans une société initiatique ? Pourquoi a-t-on toujours privilégié la raison au corps ?
La Franc-maçonnerie est une des rares institutions qui proposent de vivre une démarche initiatique proche de celle des sociétés primitives. Le but de cette démarche est, entre autre, d’offrir à l’initié des outils permettant une meilleure connaissance du corps. Ainsi, le Franc-maçon apprend à « tailler sa pierre», c’est-à-dire à entrevoir les potentialités de son être corporel : le corps comme moyen de se créer plus libre.

http://www.detrad.com/contents/fr/d1318_editions_vincent.html

« Les symboles maçonniques: à quoi ça sert », Dervy, 2013

Nombreux sont les ouvrages faisant l’inventaire des interprétations les plus courantes et les plus traditionnelles des symboles. Malheureusement, peu d’entre eux se livrent à une explication a claire et distincte  » du rôle que jouent les symboles dans l’existence des hommes, donnant ainsi une vision quelque peu abstraite et confuse du langage symbolique. Le travail à la fois érudit et didactique de Frédéric Vincent vient combler ce manque. Non seulement cet ouvrage rappelle que les symboles font partie intégrante de l’ensemble de la vie sociale, mais il resitue également l’intérêt de la démarche maçonnique par rapport à une société moderne qui s’est voulue jusqu’ici iconoclaste et progressiste. Attentif aux différentes ambiances quotidiennes de notre époque, Frédéric Vincent signe ici un ouvrage éclairant et fort utile pour les initiés qui désirent mieux comprendre l’univers des symboles, un univers qui peut parfois paraître obscur et indigeste pour des esprits cartésiens.

http://www.dervy-medicis.fr/symboles-maconniques-quoi-ca-sert-p-5346.html

« Imaginaire et psychanalyse des légendes maçonniques. D’Hiram à Dark Vador », Dervy, 2015

Les rituels maçonniques, et ils sont nombreux, regorgent de motifs mythiques profonds dans ce qu’il est coutume de nommer « légendes maçonniques ».
Les auteurs ont choisi pour leur étude les rituels les plus contemporains issus du rite écossais ancien et accepté, du rite français, du rite écossais rectifié et du rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm.
Leur étude, loin d’être exhaustive, tente de repérer et de décrypter les motifs mythiques de ces rituels qui leur apparaissent les plus pertinents à partir de deux approches méthodologiques : la psychologie analytique de Carl G. Jung et la mythanalyse de Gilbert Durand. Ainsi, les légendes maçonniques doivent donc être comprises comme des outils psycho-sociaux indispensables qui rendent possible toute résolution de conflits ou de problématiques existentiels. Il s’agit pour le maçon d’aller au-delà d’une rationalisation stérile des légendes maçonniques afin d’accéder à une « véritable prescience du fonctionnement psychique » qui nous dit l’attitude à adopter face aux maux les plus terribles.
Hiram est la figure mythologique centrale des rituels maçonniques et révèle l’exemplarité devant la mort (résolution psychique) mais aussi devant la fourberie des trois mauvais compagnons (résolution sociale).
Les légendes maçonniques exploitent donc de nombreux mythèmes qui offrent un panorama des postures psycho-sociales les plus en adéquation avec l’ensemble des problématiques humaines.
L’homme incomplet jeté dans l’absurdité et la contingence trouve sa raison d’être dans la beauté des mythes et se régénère en permanence à la mesure de leur réactualisation dans les différentes phases de l’histoire de l’humanité.

http://www.dervy-medicis.fr/imaginaire-et-psychanalyse-des-legendes-maconniques-p-6497.html

La socialité dionysiaque in « L’objet homosexuel. Etudes, constructions, critiques » (Jean-Philippe Cazier, Dir.), Sils Maria, 2009

objet homosexuelLes textes composant ce volume s’intéressent aux sciences sociales, aux sciences humaines ainsi qu’à la philosophie, mais aussi à la littérature. Ils examinent : 1) comment ces différents domaines ont abordé ou, parfois, « oublié » l’analyse et l’étude de l’homosexualité; 2) comment des études menées dans les champs de la sociologie, de l’anthropologie, de l’ethnologie, de la psychanalyse, de la philosophie peuvent mobiliser un certain nombre de « préjugés », de paradigmes, de problèmes et schémas aboutissant à la construction d’un certain objet (ou d’objets) homosexuel; 3) comment cette construction, ce qu’elle présuppose et implique, peuvent être critiqués, remis en question et « dépassés », et le sont effectivement, par exemple avec l’introduction de nouveaux paradigmes dans telle ou telle discipline, ou à travers les études de genre ou les études queer, etc.
Chacun de ces textes, de manière personnelle, examine un aspect particulier de la production de l’objet homosexuel à travers ces différents champs pour en faire apparaître les limites mais aussi, éventuellement, pour construire de nouvelles configurations. Il ne s’agit évidemment pas d’être exhaustifs mais de proposer des échantillons d’analyses portant sur des points précis et particuliers. Il nous semble que, pour l’instant, des approches plurielles et circonscrites sont plus favorables qu’une approche unitaire et totalisante à ce travail critique et d’invention – une interrogation plurielle des « objets », pour une subjectivation plurielle.

http://www.vrin.fr/book.php?code=9782930242606

Les représentations de la démarche initiatique à travers les sociétés postmodernes: entre imaginaire et socialité in « Erographies d’incorporelles » (Karl Lakolak, Dir.), Everland, 2008

erographiesLes Érographies d’incorporelles de Karl Lakolak dépeignent les mille plateaux d’un corps. « Dépeindre » semble ici plus idoine, car le « de » évoque le travail de décoller, défigurer, défaire qui précède celui de peindre. Les modèles, qui viennent dans l’atelier/chambre, que le peintre bordelais hérite de son grand prédécesseur Molinier, ont beau se mettre à poils (Naked), ils demeurent (des) nus (Nude) […]
[…] Ces forces virtuelles sont, on l’aura compris, « incorporelles » d’être, comme les fameux « incorporels » des philosophes stoïciens, « surcorporelles ». Les corps « expeausés » de Lakolak sont des Erographies d’incorporelles, qui captent ce moment magique où un corps, mis à l’épreuve de ses devenirs, trouve et mon(s)tre sa beauté.
Une beauté singulière et plurielle, interlope et photogénique, qui suscite des variations infinies.

 
  
 

Le manga et le monde postmoderne in « Travelling sur le cinéma d’animation à l’école » (Vincent Marie et Nicole Lucas, Dir.), Editions Le Manuscrit, 2009

travellingLe cinéma d’animation doit enfin s’inscrire, de manière dynamique, au coeur dune pratique pédagogique innovante. Il possède en effet la vertu, encore peu reconnue, d’ouvrir les élèves à la compréhension curieuse de limage, dans sa triple dimension descriptive, narrative et créative. En raison de son extension constante, des approches pluridisciplinaires passionnantes qu’il suscite dans un monde où règne toujours davantage le couple image – récit animé, il provoque des rencontres éclairantes entres les cultures, de lAmérique à lAsie. Bref le cinéma danimation, par son étonnante créativité, est lui-même source féconde de création dans la classe. Collection Enseigner autrement.